Parmi les mesures adoptées en CMP, sénateurs et députés s’accordent pour réformer les dispositifs d’entretien professionnel et mettre en place la période de reconversion.
Actuellement réalisé tous les deux ans, avec un état récapitulatif tous les six ans, l’entretien professionnel se verrait transformé en entretien des parcours professionnels dont la périodicité serait la suivante :
Cet entretien serait également réalisé au retour de périodes d’absences spécifiques (ex : congé de maternité, congé d’adoption, congé sabbatique, à l’issue d’un mandat syndical…) mais uniquement à la condition que le salarié concerné n’ait pas bénéficié d’un tel entretien au cours des 12 derniers mois précédant la reprise d'activité.
A noter : dès lors que l’employeur aurait conclu un accord relatif aux entretiens professionnels, il devra s’assurer de sa mise en conformité avec les règles nouvelles applicables aux futurs entretiens de parcours professionnels.
Le contenu et les objectifs poursuivis par les entretiens de parcours professionnels seront détaillé par le Code du travail.
A titre d’exemple, il devra, notamment, aborder :
Lorsque l’entretien de parcours professionnel intervient au cours de la 58ème ou de la 59ème année, doivent en outre être abordés, « les conditions de maintien dans l’emploi et les possibilités d’aménagements de fin de carrière, notamment les possibilités de passage au temps partiel ou de retraite progressive. »
En revanche, l’entretien de parcours professionnel ne pourra pas permettre d’évaluer la qualité du travail du salarié.
Enfin, aucune évolution au niveau des sanctions : le défaut de réalisation d’au moins deux entretiens et de l’absence de mise en œuvre d’une formation non obligatoire se traduit par l’abondement du CPF à hauteur de 3.000 euros.
L’entrée en vigueur des nouveaux entretiens de parcours professionnels est attendue à compter du 1er octobre 2026.
Remplaçant les dispositifs de reconversion ou promotion en alternance (« ProA ») ainsi que le dispositif de transition collective (« Transco »), les périodes de reconversion professionnelle permettront à un salarié désirant bénéficier d’une mobilité professionnelle, en interne ou en externe, de bénéficier d’une période de reconversion professionnelle.
Cette période de reconversion professionnelle devra permettre au salarié d’obtenir une certification inscrite au répertoire national des certifications professionnelles, un certificat de qualification professionnelle ou l’acquisition de blocs de compétences.
En pratique, la période de reconversion pourra être réalisée :
Dès lors que la période d’essai est validée auprès du nouvel employeur, le CDI initial (suspendu) est rompu selon les modalités applicables à la rupture conventionnelle ou, en cas de CDD, la rupture intervient d’un commun accord.
En revanche, si la période d’essai n’est pas concluante, le salarié réintègre son entreprise d’origine ainsi que son poste initial ou un poste équivalent assorti d’une rémunération au moins équivalente. Si le salarié refuse cette réintégration, le contrat est rompu soit d’un commun accord (pour le CDD), soit dans le cadre d’une rupture conventionnelle (pour le CDI).
Les actions de formation réalisées dans le cadre de la période de reconversion seront d’une durée comprise entre 150 et 450 heures, réparties sur 12 mois, un accord d’entreprise ou de branche pouvant prévoir des durées plus longues, dans la limite de 2100 heures sur 36 mois.
Le financement des périodes de reconversion professionnelle serait assuré par l’employeur et le salarié par le biais de son CPF (jusqu’à la totalité de droits en cas de reconversion externe et dans la limite de la moitié de droits en cas de reconversion interne).
Le financement patronal peut faire l’objet d’une prise en charge par son OPCO en fonction des niveaux de prise en charge fixés par les branches, dans la limite définie par la dotation allouée par France Travail.
Une place importante est laissée à la négociation collective de branche et d’entreprise s’agissant des modalités de mise en œuvre de la période de reconversion :
Selon l’effectif de l’entreprise et la présence d’organisations syndicales représentatives :
La négociation collective d’entreprise permettant d’encadrer une reconversion externe serait un accord de GEPP ou bien une RCC.
L’accord qui serait conclu ou la DUE qui serait adoptée peut régler :
actance se tient à votre disposition pour vous accompagner dans la mise en œuvre de ces futurs dispositifs.