En application du statut des fonctionnaires, le détachement est la position du fonctionnaire placé hors de son corps d’origine mais continuant à bénéficier, dans ce corps, de ses droits à l’avancement et à la retraite.
Le fonctionnaire détaché bénéficie de l’ensemble des règles qui sont applicables au sein de l’entité d’accueil, qu’elles soient d’origine législative, règlementaire, conventionnelle ou statutaire.
Toutefois, certaines règles de droit du travail sont expressément exclues, notamment le versement de toute indemnité de licenciement ou de fin de carrière prévue par une disposition législative, règlementaire ou conventionnelle, y compris une indemnité de départ à la retraite.
La jurisprudence a confirmé que les fonctionnaires détachés ne peuvent percevoir d’indemnité de licenciement, leur statut le leur interdisant (Cass. soc. 31 mars 2009, n°08-40137).
La relation de travail entre le fonctionnaire détaché et la personne morale de droit privé qui l’accueille est un contrat de travail de droit privé.
Se pose la question du contrat à établir avec le fonctionnaire détaché, selon l’une des formes reconnue par le droit du travail : CDI ou CDD.
Il est recommandé, au stade de la conclusion du contrat, de sécuriser les effets de l’arrivée du terme du détachement.
Une réflexion peut également être menée sur l’éventuelle formalisation des circonstances de nature à entrainer une cause de rupture de la relation contractuelle, y compris avant le terme initialement prévu du détachement.
Le droit applicable lors de la rupture du contrat conclu entre l’organisme d’accueil et le fonctionnaire dépend de la manière dont le contrat prend fin :
Il a été jugé que lorsque le fonctionnaire détaché est mis à la retraite de la fonction publique à sa demande, le détachement prend fin de manière anticipée à son initiative. L’entité d’accueil n’est donc redevable d’aucune indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse (dans un dossier plaidé par Actance : CPH de Paris, 9 juillet 2015).